
DISCOURS DE FIN DE MANIFESTATION

Nous voilà devant le parvis Sainte Dévote, patronne de Monaco. Un lieu symbolique et une église chère à nos coeurs de monégasques et de résidents. Au cours de ce siècle, aucune manifestation populaire comme celle-ci n’a été initiée. On peut donc la qualifier de marche du siècle !
Nous sommes tous rassemblés parce que le pass sanitaire est incohérent aujourd’hui, et l’obligation vaccinale qui en découle tout autant !
J’insiste sur l’obligation vaccinale car la vaccination doit rester un choix libre et non une contrainte voire une menace. Il y a des vaccinés et des non-vaccinés parmi nous aujourd’hui. 76% de la population éligible à la vaccination est vaccinée à Monaco mais la légende de la vaccination altruiste pour protéger les autres a largement pris l’eau. Les récentes études et prises de parole de scientifiques à travers le monde laissent entendre que l’immunité collective vaccinale est inatteignable, que les vaccinés et les non-vaccinés auraient sensiblement la même charge virale, et que les vaccins perdraient énormément de leur efficacité face aux nouveaux variants.
Alors on peut se demander, est-ce que le pass sanitaire et l’obligation vaccinale ont encore un sens ?
Car en effet avoir un pass qui ne garantit ni l’absence de transmission ni l’absence d’hospitalisation n’est plus légitime. Aujourd’hui il y a trop d’incohérences, et en particulier sur le schéma vaccinal qui semble incomplet pour garantir une sécurité sanitaire :
- Aucune sérologie avant la vaccination pour vérifier le taux d’anticorps
- Qu’en est-il des personnes ayant une contre-indication à la vaccination ? Ellesdoivent vivre en faisant des tests PCR tous les 3 jours ?
- Au-delà de 6 mois de rétablissement du Covid, même avec un taux d’anticorpsneutralisants dépassant les 30%, l’injection est obligatoire. Pourquoi ? Le gouvernement nous a répondu que le pass sanitaire était basé sur des normes européennes. Notre santé dépend-elle de normes administratives européennes ou de données scientifiques ?
Je me pose quand même une question ! En France et dans tous les pays qui mettent en place le pass sanitaire, les décisions reposent sur l’avis d’un conseil scientifique. Qu’en est-il à Monaco ? Où est le conseil scientifique ?
Il serait bien que ses recommendations soient rendues publiques pour que l’on comprenne ce qui motive des décisions aussi disproportionnées. Aujourd’hui au CHPG il y a 2 résidents hospitalisés et 1 résident en réanimation. Bien évidemment un décès est toujours un décès de trop, mais le taux de mortalité du Covid à Monaco depuis le début de la pandémie est de 0,089% !
Alors on nous incite à la vaccination, mais qu’en est-il des traitements ? On ne peut plus accepter qu’on nous consigne chez nous avec du paracétamol en attendant l’aggravation de la maladie. Nous avons d’ailleurs plusieurs témoignages de personnes symptomatiques ayant insisté pour se faire prescrire un protocole et qui de ce fait ne sont pas allées jusqu’à l’hospitalisation.
Monaco doit rester un état souverain, que ce soit dans le domaine politique ou sanitaire. Nous avons bien conscience que des accords nous lient à la France en particulier, mais nos spécificités pourraient nous conduire à faire des essais sur les traitements, nous les faisons bien sur le vaccin à grande échelle… Pourquoi ne pas mettre en place des essais de traitements qui semblent faire leurs preuves à l’étranger ? Certains pays ont déjà adopté des traitements, pourquoi pas nous ?
Un dernier point sur le projet de loi car il y a beaucoup de soignants parmi nous aujourd’hui. Comment justifier l’obligation vaccinale des soignants à l’heure actuelle quand on sait que les personnes vaccinées ne sont pas testées alors qu’elles peuvent être positives et transmettre le virus ?
Ce projet de loi tel qu’il est présenté est inhumain et injuste. Combien de soignants ou de personnes travaillant dans la sphère médicale et paramédicale vont perdre leur emploi sans pouvoir en retrouver un ? Ne peut-on pas faire autrement sur notre territoire alors que les soignants sont ceux qui respectent le plus les gestes barrières et les normes sanitaires ?
Et enfin, le projet de loi actuel ne garantit pas assez la protection des personnes car il permettrait par arrêté ministériel d’étendre la vaccination obligatoire à tous les corps de métiers et toute la population sans passer par l’avis du Conseil National, qui est le seul aujourd’hui à pouvoir amender les propositions de loi. Il est inadmissible alors que la loi n’a été ni débattue ni votée, que non seulement les soignants, mais aussi les salariés subissent des pressions voire des menaces de la part de leur employeur.